PAUL VILLAZ
PRESENTATION DE PAUL VILLAZ
« C'est à Paul Villaz, habitant d'Astaillac et auteur-compositeur-interprète,
que nous devons notre envie de créer un festival de la chanson française
en pays bellocois ».
Né en 1923 dans le Doubs, enfant unique, sensible et solitaire, excellent élève, Paul Villaz fut admis, en 1943, au concours d'entrée de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm à Paris.
C'est alors que, à dix neuf ans, résistant dans le réseau Défense de la France, il fut arrêté et déporté au camp de Buchenwald.
A son retour en 1945, ses parents, pour lui permettre de reprendre des forces, l'emmenèrent passer l'été dans un village du Haut-Jura. Il y rencontra une jeune fille de seize ans, Monique, qui deviendrait sa femme en 1946, avec laquelle il aurait deux enfants, Eric et Hélène. Paul et Monique furent, l'un pour l'autre, le grand amour de leur vie. Ils partirent pour la capitale après leur mariage, où Monique prit des cours d'art dramatique et devint comédienne.
Paul reprit ses études au terme desquelles il obtint un doctorat en droit. Il enseigna cette discipline tout en commençant à composer des chansons et en sachant que chanter était son avenir.
Il sauta le pas en 1955.
La carrière de Paul Villaz en qualité d'auteur-compositeur-interprête a commencé au cabaret La Colombe, l'un des temples de la chanson « rive gauche », où débutèrent également leur carrière Brassens, Boby Lapointe, Jacques Brel, Boris vian, Guy Béart, Maurice Fanon... Puis ce fut le Cheval d'Or, l'Ecluse, le Port du Salut, Chez Georges, la Contrescarpe, dont il fut l'un des pilliers... Ses principaux accolites y furent Bernard Haller, Francesca Sollevile, Georges Chelon, Paul Barrault, Hélène Martin, Colette Magny...
Lorsque vous entendiez Villaz chanter, vous vous disiez qu'il possédait une grande et libre fantaisie, une ironie saugrenue sous-jacente, un goût certain du sarcasme, une acidité non dénuée de poésie; que ses petites fables musicales exprimaient avec dynamisme et vigueur un anti-conformisme fondamental et donc une passion violente pour la liberté individuelle : celle qui donne son prix à la vie. Il distillait un vitriol de bon aloi qui dissolvait comme par jeu les sottes conventions et les préjugés ridicules qui préservent notre douillet confort intellectuel.
Beaucoup de ses chansons sont une invitation au rêve. Comme Lewis Caroll, il s'écartait du réel pour en prendre une vision toute nouvelle et en dégager la poésie. Comme dans le monde enchanté d'Alice, beaucoup d'animaux hantaient celui de Paul Villaz ; c'étaient des animaux fabuleux destinés à nous donner le bon exemple. La femme tenait dans son univers une place importante mais il se permettait parfois d'être irrévérencieux envers celles qui lui paraissaient moins utiles qu'une paire de lunettes, ou à qui on pouvait infliger le châtiment de barbe-étendard...
A partir de 1972, victime de l'arrivée de la vague yéyé, du désintérêt des média, des charges sur les cabarets, la rive gauche ferma ses portes.
Alors Paul passa de la chanson à la littérature. Il écrivit le somptueux « Cantique de Siméon ».
Ses chansons, petites fables parfaites, s'unirent au « Cantique » pour composer le grand œuvre que fut le beau parcours d'artiste de Paul Villaz.
Papa est décédé le 19 septembre 2010 dans sa maison d'Astaillac.
Hélène Michel-Villaz
Multimédias Paul Villaz
Discographie Paul Villaz
Liens:
Festival Paul Villaz
AFCFPB
Association du Festival
de la Chanson Française en Pays Bellocois
1 impasse du carriérou
19120 Astaillac